Les amateurs chevronnés qui jouent à ce petit jeu commettent là un délit d’usurpation d’identité numérique, qui vient tout juste d’être créé dans le cadre de la Loppsi. Rassurez-vous, les deux intervenants, Kasey et fo0, n’ont pas risqué grand chose puisqu’ils ont piraté les ordinateurs en local et installé Seedfucker dessus en local. Même si, on s’en doute, faire la pub de ce système n’est pas pour leur déplaire : “C’est un plaisir même !”, s’exclame Kasey.
Mais le logiciel présente un contre-effet pervers : “il empêche aussi le téléchargement de bit torrents. L’utilisateur se connecte à des postes qui n’ont pas de bilans peer-to-peer qui tournent, du coup, il sera ralenti. Des recherches sont du coup en cours pour mettre au point un outil dérivé plus élaboré, qui se contenterait juste de brouiller les pistes”, explique Kasey. Sinon, cette arme pourrait réussir ce que la Hadopi rêve de faire, paralyser le téléchargement illégal.
Si le public était majoritairement composé d’initiés -essayez donc de proposer à votre mère d’assister à une telle séance-, son message s’adressait bien au plus grand nombre :
“Nous essayons de faire un événement plus large, pour diffuser un maximum de connaissances. Personnellement, je fais cette démarche dans le but que le public prenne conscience, au-delà de Seedfuck, que leurs PC sont vulnérables et qu’à partir du moment où on les a pénétrés, on peut vraiment leur faire beaucoup de mal. Dans ce sens, je préfèrerais qu’il y ait 100% de non-initiés”, conclut Kasey.
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Illustrations CC Flickr par Joi et nic221
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